L’enfouissement sélectif et sécuritaire consiste à n’éliminer que les déchets ultimes qui auront été préalablement stabilisés.
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La mise sur pied de mesures efficaces visant l’atteinte des objectifs de réemploi, de recyclage et de valorisation fixés par le gouvernement ou les plans de gestion des matières résiduelles (PGMR) si ces derniers sont davantage ambitieux.
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Le prétraitement des résidus avant leur enfouissement. Cette étape consiste à détourner de l’élimination ce qui pourrait encore être valorisé (métal, verre, plastique…) et à stabiliser par compostage ou biométhanisation la matière organique qui pourrait encore se retrouver dans la masse de déchets à enfouir. En stabilisant ce qui reste de matière organique, la production de biogaz et de lixiviat sera réduite à son minimum ce qui permettrait de réduire les odeurs reliées aux activités d’enfouissement et les risques d’une éventuelle contamination de la nappe phréatique. Cette façon de procéder contribuerait également à une meilleure acceptabilité sociale du lieu d’enfouissement.
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L’assurance que toutes les mesures de mitigation des impacts sur l’environnement découlant des opérations d’enfouissement soient rigoureusement appliquées.
Du fait que les matières soient collectées de façon pêle-mêle, le potentiel de valorisation des matières en est diminué. Par exemple, la matière organique peut avoir été en contact avec divers contaminants physiques et chimiques (peintures, huiles, verre, métaux lourds, médicaments, etc.), ce qui la rend difficilement recyclable sous forme de compost ou de digestat.
Actuellement, il n’y a pas de LET dans la province qui peut revendiquer le fait de pratiquer un enfouissement sélectif et sécuritaire.
À certains endroits, des projets de prétraitement à l’enfouissement sont toutefois en cours, mais à échelle réduite, ou sous forme de projet-pilote. À Sherbrooke, avant d’être enfouies, certaines matières résiduelles subissent un tri mécanique pour isoler les matières recyclables et compostables des déchets reçus. Toutefois, la contamination des matières ne permet pas l’obtention d’un compost de qualité, ni de recycler d’importantes quantités de matières. Ce projet n’a pas non plus pour objectif de stabiliser les matières résiduelles avant leur élimination, à proprement parler.
Un projet de tri mécanobiologique (TMB) est également en cours à Anjou. Peu d’informations permettent de connaître la qualité des extrants de ce tri. Aussi, une proportion importante des matières triées prend le chemin des cimenteries, à des fins de carburants de substitution, une pratique qui n’est pas reconnue par le FCQGED comme étant une forme de valorisation acceptable.
L’enfouissement traditionnel favorise l’enfouissement pêle-mêle, non sélectif. Les rejets des sites d’enfouissement polluent et contaminent l’environnement des municipalités qui les accueillent. Ainsi, le Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets recommande de :
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