En novembre 2023, des audiences du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) ont été annoncées concernant un projet de modification des autorisations et d’ajout d’un procédé thermique au site de l’entreprise RSI à Saint-Ambroise. Bien que les activités de l’entreprise soient principalement vouées à l’élimination et à la valorisation de matières dangereuses résiduelles (MDR), le projet prévoit également une augmentation de la capacité horaire de traitement de matières résiduelles non dangereuses. D’ailleurs, certaines des matières résiduelles non dangereuses traitées par RSI avaient été générées hors Québec.
Aux yeux du Front commun, l’incinération de matières résiduelles non dangereuses n’a pas lieu d’être. En effet, nous jugeons qu’il s’agit d’une méthode de traitement qui est disproportionnellement émettrice de gaz à effet de serre (GES) et d’autres polluants et contaminants, comme les dioxines et furanes. De plus, l’incinération ne prévient pas le besoin subséquent d’enfouissement, ce qui conduit à décupler les désavantages associés à chaque mode d’élimination ainsi que le transport de matières résiduelles. Finalement, l’incinération conduit à éliminer des matières qui auraient autrement pu être valorisées.
Dans le cadre plus spécifique du projet, nous nous opposons à l’importation de matières résiduelles non dangereuses à des fins d’élimination, une pratique qui, malgré sa légalité dans le cas des matières incinérées par RSI, ne nous semble pas socialement acceptable. De plus, nous sommes préoccupés face au fait que le promoteur du projet entend augmenter la quantité de matières résiduelles non dangereuses qu’il traitera au cours des prochaines années. En conclusion, le FCQGED recommande que le volet du projet touchant aux matières résiduelles non dangereuses ne soit pas accepté et que les autorisations en cours concernant ce volet ne soient pas renouvelées. Pour en apprendre davantage, consultez la version complète du mémoire ci-dessous :