La gestion des matières résiduelles par région administrative, et a fortiori par municipalité régionale de comté (MRC), favorise une meilleure prise de conscience et une plus grande responsabilisation de la population, des acteurs socio-économiques et des élus. La régionalisation nous amène à diminuer la taille des infrastructures de traitement ou de disposition des déchets contribuant ainsi à les rendre plus acceptables socialement.
La Loi sur la qualité de l’environnement (LQE) exige que les municipalités régionales réalisent des Plans de gestion des matières résiduelles (PGMR) qui seront révisés tous les sept ans. Les PGMR doivent viser l’atteinte de la Politique québécoise en gestion des matières résiduelles (PQGMR). L’article 53.9 stipule notamment que les PGMR doivent comprendre :
« un énoncé des orientations et des objectifs à atteindre en matière de récupération, de valorisation et d’élimination des matières résiduelles, lesquels doivent être compatibles avec la politique gouvernementale […] ».
La LQE prévoit également que les MRC ont un « droit de regard », c’est-à-dire qu’elles peuvent interdire ou limiter les quantités de matières résiduelles éliminées sur leur territoire provenant de l’extérieur. Dans les faits, cependant, les MRC hôtes de mégasites d’enfouissement ont toutes signé des ententes monétaires avec les exploitants de ces derniers afin de ne pas avoir recours à l’application d’un droit de regard trop contraignant.
La régionalisation est l’un des quatre principes du FCQGED. Elle permet de favoriser une meilleure prise de conscience et une plus grande responsabilisation de la population, des acteurs socio-économiques et des élus vu la proximité géographique des installations de traitement et d’élimination. Elle permet également de réduire le transport des matières résiduelles.
Le législateur s’est inspiré de ce principe pour en faire ce qui est convenu d’appeler la « planification régionale ». Son but n’est pas la gestion régionale des matières résiduelles en tant que telle, mais bien de donner la responsabilité de la gestion de ces dernières aux MRC. Les MRC sont ainsi devenues des territoires de planification pour les matières résiduelles et peuvent donc décider d’importer ou d’exporter celles-ci si elles le désirent. Elles peuvent théoriquement en limiter leur importation en appliquant le « droit de regard » :
Pour atteindre une réelle gestion régionale des matières résiduelles, les déchets devraient idéalement être éliminés dans les régions où ils sont générés. Diminuer la taille des lieux de traitement et d’élimination contribue à les rendre plus acceptables socialement, surtout si les lieux d’enfouissement se limitent aux déchets générés dans la région administrative sur le territoire régional.
Afin de profiter de tous les bénéfices liés à la régionalisation de la GMR au Québec, le FCQGED recommande de :
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