La consigne est un mode de récupération de matières résiduelles, associé à un montant perçu auprès du consommateur lors de l’achat d’un produit. Ce montant est remboursé au consommateur en totalité ou partiellement (consigne différentielle).
Les consignes non réclamées ou qui sont retenues (dans le cas d’une consigne différentielle) peuvent servir à financer les activités de récupération et de valorisation de produits consignés.
La consigne publique du Québec couvre des contenants à remplissage unique (CRU), c’est-à-dire des contenants qui seront récupérés en vue d’être recyclés et non pas réemployés. L’objectif initial de cette politique était de réduire les déchets sauvages, notamment ceux jonchant le bord des autoroutes.
La consigne publique actuelle couvre les CRU de bière, de boissons de malt, de boissons gazeuses et d’autres boissons associées. Le système est autofinancé par les consignes non réclamées par les consommateurs. Les taux de récupération actuels pour la consigne publique sont d’environ 70%. Pour la fraction récupérée, le taux de recyclage atteint pour sa part près de 100 %.
La consigne publique fait l’objet d’un projet d’élargissement qui visera dorénavant tous les contenants de boisson prête à boire de 100 millilitres à 2 litres. Les montants de la consigne seront également ramenés à 0,10$ par contenant, excepté pour les contenants de vins et spiritueux, qui seront consignés à hauteur de 0,25$. Des réflexions et des projets pilotes sont actuellement en cours afin d’établir les détails de la gestion de cette consigne et d’un éventuel réseau de points de dépôt.
Des organismes sans but lucratif favorisent la récupération de contenants consignés sauvages. Les deux organismes, Valoristes, coopérative de solidarité et Valoristes Québec, remettent le montant de la consigne aux citoyens qui récupèrent et rapportent ces contenants.
Que ce soit pour des contenants visés ou non par la consigne publique, les producteurs peuvent implanter un programme de consigne privée pour la récupération de leurs produits. Ces produits couvrent des contenants à remplissage multiple (CRM), et leur récupération permet aux producteurs de nettoyer et réemployer lesdits contenants. Ces produits sont exemptés de la consigne publique.
Parmi les consignes publiques au Québec, on retrouve :
Pour le Front commun québécois pour un gestion écologique des déchets (FCQGED), la consigne présente plusieurs avantages comme mode de récupération :
En ce sens, le FCQGED est favorable à un élargissement de la consigne. Il croit toutefois que l’élargissement de la consigne doit :
Un système de consigne qui s’autofinance grâce aux montants de consigne non réclamés devient déficitaire lorsque les taux de récupération sont trop élevés. Une consigne différentielle, où une partie de la consigne est non-remboursable, pallie ce problème.
La consigne permet la mise en place de systèmes de réemploi des contenants, comme c’est le cas pour les bouteilles de bière de l’Association des brasseurs du Québec. Le réemploi ayant un impact environnemental inférieur au recyclage, sa pratique devrait être développée davantage au Québec. Le FCQGED est favorable au maintien de ces consignes privées en parallèle du système de consigne publique.
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