L’élaboration des lois et règlements en matière de gestion des matières résiduelles (GMR) est partagée entre les instances municipales, provinciales et, dans une moindre mesure, fédérales.
Le Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) encadre, au travers de la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE) et de ses règlements, les lignes directrices en matière de GMR et établit des outils afin de limiter l’élimination des matières résiduelles au profit des 3R.
Les municipalités, pour leur part, réglementent au niveau de la collecte sélective et doivent notamment se doter de plans de gestion des matières résiduelles (PGMR) ayant pour but d’atteindre les objectifs de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles (PQGMR).
Les domaines de la GMR qui sont de compétences fédérales sont limités. Le gouvernement canadien légifère notamment en matière de pollution et de gestion des déchets en milieu marin, les rejets de substances toxiques, ainsi que le transport et les mouvements de matières résiduelles dangereuses.
Ces éléments sont couverts dans les lois suivantes :
La plupart des règlements qui encadrent la GMR au Québec découlent de la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE) dont la section VII porte entièrement sur le sujet. On y trouve des sections sur la réduction de la production des matières résiduelles, la récupération et la valorisation, ainsi que l’élimination. Le ministère responsable de l’application de la LQE est le MELCC. Le texte de la loi peut être retrouvé ici :
Plusieurs règlements qui découlent de la LQE encadrent différents domaines de la GMR.
Ce règlement confie la responsabilité d’élaborer, de mettre en œuvre et de financer un système modernisé de consigne aux producteurs qui commercialisent, mettent en marché ou distribuent l’ensemble des contenants de boissons « prêtes-à-boire » de 100 millilitres à 2 litres selon l’approche de la responsabilité élargie des producteurs (REP). La gestion du système est confiée à un organisme désigné par RECYC-QUÉBEC pour les représenter.
Ce règlement confie la responsabilité d’élaborer, de mettre en œuvre et de soutenir financièrement un système modernisé de collecte sélective aux producteurs qui commercialisent, mettent en marché ou distribuent au Québec des contenants, des emballages ou des imprimés. La gestion du système est confiée à un organisme désigné par RECYC-QUÉBEC pour les représenter
Ce règlement encadre les contributions qui doivent être payées lors de la mise en marché d’un emballage, contenant, journal ou imprimé sur le territoire du Québec. Le document spécifie également les modalités de redistribution aux municipalités, en fonction des coûts et dépenses admissibles de services de récupération.
Ce document réglemente le principe de responsabilité élargie des producteurs (REP) en identifiant les matières visées et en définissant les points de dépôt. L’évaluation et la communication de la performance sont également encadrées, ainsi que le versement de montants au Fonds vert.
Sans se limiter au secteur de la GMR, ce règlement établi les normes à suivre pour les particules, gaz, et autres émissions rejetés dans l’atmosphère par les incinérateurs.
Règlement sur l’enfouissement et l’incinération de matières résiduelles (REIMR)
Ce règlement général encadre notamment :
Ce document établit et encadre les redevances payées lors de l’élimination des déchets. Implantées en 2006, ces redevances sont redistribuées en fonction des performances d’élimination par habitant, et des performances de gestion des matières organiques par habitant.
Sans être directement lié à la GMR, ce règlement permet à un exploitant de carrière ou de sablière, ou a un tier, d’effectuer des démarches pour réaménager le site en lieu d’enfouissement de matières résiduelles. Ces démarches doivent inclure des demandes d’autorisation.
Contenu de va-et-vientCe règlement encadre les lieux d’enfouissement de sols contaminés, excluant les lieux d’enfouissement régis par le REIMR. Le règlement couvre des sections semblables à celles du REIMR.
Ce règlement définit ce que sont les matières résiduelles et encadre leur entreposage, les lieux de dépôts définitifs, la tenue de registres et l’élaboration de bilans. La valorisation énergétique de certaines huiles y est également règlementée.
Ce règlement encadre l’entreposage des pneus hors d’usage, notamment en ce qui a trait aux plans de prévention d’incendie et de mesures d’urgence.
Sans être directement lié à la GMR, ce règlement encadre l’entreposage et la gestion, par combustion ou enfouissement, des matières résiduelles issues des fabriques de pâtes et papiers ou des stations d’épuration non municipales des eaux de procédés de fabriques de pâtes et papiers.
Ce règlement encadre la mise en marché des bouteilles d’eau de plus de huit litres afin d’assurer leur récupération et leur réemploi.
Ce règlement encadre la gestion des déchets biomédicaux sur et hors du lieu de production. L’entreposage, l’enlèvement, le transport et le traitement par désinfection ou incinération y sont notamment pris en charge.
→ Règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection
Ce règlement interdit ou encadre certaines activités de stockage et d’épandage de déjections animales, de compost de ferme, de matières fertilisantes azotées ou de MRF, notamment à proximité d’une aire de protection immédiate d’un prélèvement d’eau de surface.
→ Règlement sur les exploitations agricoles
Ce règlement établit les normes d’aménagement des installations de stockage et d’épandage de déjections animales et de matières fertilisantes. Sont également réglementés les expéditions de ces matières par un exploitant de lieu d’élevage vers un établissement de traitement et l’élimination.
Le REAFIE a pour objectif de clarifier le régime d’autorisation environnementale pour des activités qui, selon l’article 22 de la Loi sur la qualité de l’environnement, doivent être soumises à une autorisation ministérielle. Ce nouveau régime, une révision du régime mis en place en 1972, est modulé en fonction du risque environnemental. Les activités à risque élevé sont encadrés par le Règlement relatif à l’évaluation et l’examen des impacts sur l’environnement de certains projets (REEIE), alors que les activités à risque modéré ou moindre sont encadrés par le REAFIE :
Directement relié au Règlement sur l’encadrement d’activités en fonction de leur impact sur l’environnement (REAFIE), le RCVM s’applique aux activités de valorisation des matières résiduelles qui ne nécessitent qu’une déclaration de conformité ou qui en sont exemptés. Les risques environnementaux de ces activités sont considérés faibles ou négligeables.
Ce règlement énumère les projets assujettis à la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement, et décrit ladite procédure. Les promoteurs de ces projets doivent notamment déposer un avis de projet au ministre de l’Environnement, préparer une étude d’impact sur l’environnement selon les directives du ministre, et tenir des consultations publiques et une période d’information publique. Parmi les projets assujettis figurent :
Ce règlement encadre notamment les normes de rejet des station d’épuration qui peuvent traiter des boues, matières résiduelles, et le lixiviat des lieux d’enfouissement technique (LET).
Ce règlement précise certaines des dispositions entourant la récupération des contenants de bière ou de boissons gazeuses.
Ce règlement encadre la quantité minimale (%) de gaz naturel renouvelable (GNR) qui doit être livrée par un distributeur de gaz naturel. Ce gaz peut provenir, entre autres, de la décomposition anaérobie des matières organiques dans les lieux d’enfouissement, ainsi que dans les centres de compostage et de biométhanisation, ce qui pourrait encourager les investissements dans les débouchés des matières résiduelles organiques.
Cette loi encadre les droits et rôles des différentes instances de gestion municipale.
Cette loi encadre les droits et rôles des différentes instances de gestion municipale.
Adoptée en 2011, la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles a pour objectif que seuls les résidus ultimes fassent l’objet d’une élimination au Québec. Elle préconise l’atteinte de cette cible en identifiant trois grands domaines d’action, à savoir, la fin du gaspillage de ressources, la lutte aux changements climatiques et la responsabilisations des acteurs concernés par la gestion des matières résiduelles.
→ Politique québécoise de gestion des matières résiduelles
Afin d’accomplir l’objectif à long terme de la politique, le gouvernement du Québec se dote de plan quinquennaux qui visent à atteindre des objectifs intermédiaires.
Le Bureau de normalisation du Québec (BNQ) est chargé d’établir des références et des balises dans des industries précises en s’appuyant sur le consensus des acteurs du milieu. Les normes définies par le BNQ sont à application volontaire. Plusieurs des normes du BNQ touchent de manière plus ou moins directe la gestion des matières résiduelles. On peut différencier ces dernières selon le traitement qu’elles offrent des matières résiduelles visées.
5.2.1. Compostage
→BNQ 0413-200
→BNQ 0413-210
→BNQ 0413-220
→BNQ 0017-088
5.2.2. Recyclage des biosolides
5.2.3. Valorisation
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