Montréal, 29 septembre 2023 — Le Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets (FCQGED) se désole de l’approche rétrograde du BAPE dans son rapport sur l’agrandissement du LET de Champlain qui consiste à analyser un projet en silo sans prendre en considération ses impacts induits par sa réalisation.
« Le partenaire d’affaires de la Régie, Matrec, filiale de la compagnie Green for Life (GFL) de Toronto, s’en tire à très bon compte, il va pouvoir enfouir les déchets de ses clients dans un site qui ne lui appartient pas pour un montant que le BAPE a refusé de rendre public. », précise Priscilla Gareau, vice-présidente de l’organisme. « On assiste véritablement là, à la marchandisation de l’enfouissement, car une partie de cet argent servira à éponger une partie de la dette de la Régie qui verra par le fait même la durée de ses capacités d’élimination réduite de plusieurs décennies sur son territoire », poursuit-elle.
Rappelons que les besoins d’élimination locaux sont estimés à seulement 3% du volume total du projet.
L’agrandissement prévoit également la destruction ou des atteintes à l’intégrité de trois milieux humides pour lesquels le BAPE considère que des compensations versées au très inefficace Règlement sur la compensation pour l’atteinte aux milieux humides et hydriques seraient acceptables.
« Tout ça, alors que le Plan régional des milieux humides et hydriques de la MRC où aurait lieu l’agrandissement n’est toujours pas adopté par le ministère de l’Environnement », mentionne Jean-Claude Thibault, administrateur de l’organisme.
Le FCQGED reproche également à ce rapport son parti pris contre la régionalisation de l’élimination dont la position est en fait calquée sur celle des multinationales de l’enfouissement.
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Karel Ménard
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